Caricature de DONALD TRUMP
Trop c’est trop
Trop de paroles et de promesses démesurées sont à l’origine d’une déferlante de caricatures sur le net et dans la presse mondiale. Ce portrait lui-même exagère à souhait une caractéristique essentielle du personnage : un ego surdimensionné. D’où cette volonté du caricaturiste de gonfler au maximum un visage à l’expansion incontrôlable. Ce qui frappe au départ, c’est l’or de cette chevelure qui scintille et se déploie amplement dans une frange de soleil. Les sourcils ciselés comme des pièces d’orfèvrerie se courbent et virevoltent allègrement. Cette couronne ne peut mieux symboliser la richesse phénoménale du président. Les murs de sa Trump Tower à New York ne sont-ils pas eux-mêmes couverts d’or et de marbre ? Sous cette voûte dorée, le visage apparaît tout en rondeur. Les joues, le menton et les lèvres forment un tout, dans une texture lisse et veloutée. Un sourire de Bouddha s’étale avec nonchalance. Mais ne nous y trompons pas ! Ce trait révèle plus une satisfaction personnelle qu’une empathie communicative. Car le regard, loin de porter à l’horizontal, s’oriente vers un monde imaginaire à son service. Les yeux se noient d’ailleurs dans cette extase. Enfin, le teint rougeaud dénote à la fois le coulis sucré dont il abreuve ses sympathisants et la colère qui fustige celui ou celle qui ose le contredire.
Trop de déceptions sont à l’origine de son élection populiste. Des Américains déçus par les deux derniers mandats présidentiels rêvent de retrouver l’Amérique de leurs ancêtres. Ils sont au chômage, sous diplômés ou craignent pour leur emploi. Ils désirent chasser les immigrés et combattre le terrorisme. Ils sont majoritairement blancs et veulent une politique protectionniste. Ils ont perdu des guerres et bien des illusions. Le président leur a promis lors de sa première conférence de presse: « Je serai le plus grand producteur d’emplois que Dieu ait jamais créés ». Le caricaturiste Kal (Kevin Kallaugher) dessine dans la revue « The Economist » de février 1917 une scène dramatique. Le président Trump tire derrière lui une charrette de partisans qui hurlent des slogans dénués d’intelligence tels que « Blind Faith » et « No matter what ». Le problème est qu’il ne voit pas le précipice devant lui. Il avance avec confiance et entraîne à l’abîme ses partisans.
Trop de problèmes dans l’enfance l’ont empêché de parvenir à une maturité affective, intellectuelle et morale. C’est le sens de l’article de l’écrivain Tony Schwartz paru dans « Courrier International » du 8 juin 2017. Les caricatures de Tjeerd (Tjeerd Royaards) en illustration montrent le président Donald Trump qui s’empêtre dans ses couches. Tony Schwartz a écrit pour le président le livre « The art of the deal » traduit en français par « Trump by Trump » Il le connaît donc très bien car il l’a suivi durant un an en 1985. L’origine de ces troubles remonterait à des relations difficiles avec le père. Ce dernier nouait avec ses fils une relation très autoritaire de collaborateur professionnel. Il s’agissait d’être le premier et le meilleur sur tous les chantiers. L’enfant a dû imposer sa marque très tôt pour se voir reconnaître. « De son point de vue, il évoluait dans une jungle grouillant de prédateurs et ne faisait que lutter pour sa survie. » écrit l’auteur dans le « Washington Post ». Cet ego surdimensionné fait qu’il ne supporte pas l’échec, se met en colère, rejette la faute sur les autres. C’est ainsi qu’il impute à Arnold Schwarzenegger la chute des audiences de l’émission de télé réalité « The Apprentice ». En fait, ce qu’il recherche avant tout, c’est être aimé.
Trop de discours xénophobes ont été martelés durant la campagne et depuis son élection. Un dessin de presse de Nate Beeler, célèbre caricaturiste du « Columbus Dispatch », montre au milieu d’une table le mur que veut ériger le président à la frontière du Mexique pour se protéger des immigrés. De l’un et l’autre côté se tiennent assis Donald Trump et un hacker russe du renseignement américain. Le message délivré par le président est le suivant : »Au fait c’est vous qui allez payer! » Donald Trump est-il vraiment xénophobe ou ne cherche-t-il pas surtout à surfer sur cette vague très porteuse pour gagner une popularité ?
Trop de difficultés l’attendent quand il doit maîtriser les rouages de la politique internationale. Le caricaturiste Tom Janssen du journal « Trouw » d’ Amsterdam dessine Donald Trump en train de s’essayer au rubik’s kube. Mais le maniement est difficile « Nobody knew that the world could be so complicated » dit la légende. Il est vrai que Donald Trump est avant tout un magnat de l’immobilier et une vedette de la télé réalité. Après avoir vanté Bachar el-Assad, il se permet de l’attaquer quelques mois plus tard. Après avoir traité le dirigeant Nord Coréen de « directeur sanguinaire », il se dit prêt à le rencontrer. Tantôt il veut sortir du traité de libre-échange avec le Mexique et tantôt non, l’Otan est caduc un jour et l’autre non.
Trop de coups d’éclat font trembler les USA. « Trump, jusqu’où ira-t-il ? » titre le « Courrier international » du 8 juin 2017. En page de couverture, une caricature, dessinée par Joep Bertrams, montre le président assis à terre se tirant des balles dans ses propres souliers. Le 9 mai il limogeait le directeur du FBI James Comey, qui enquêtait sur des liens éventuels entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie. Or, aux Etats Unis, le président ne bénéficie pas de l’immunité. S’il est coupable, il peut être destitué.
Trop d’ignorance sur les problèmes de l’environnement risquent de fragiliser notre planète. Le vendredi 2 juin 2017 les USA se sont retirés de l’accord de Paris sur le climat signé en 2015. Selon le président, cet accord nuit à l’emploi industriel dans son pays. Le caricaturiste Acé pour le journal « l’Express » de juin 2017 dessine un coup de pied sortant de l’Amérique et projetant le président dans l’espace. Beaucoup d’Américains, en effet, ne le suivent pas dans cette option. Le président français quant à lui, invite les chercheurs américains à venir travailler en France : « Make our planet great again ».
Lilou Pluenn
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